Les films se suivent et ne se ressemblent pas
Autant j’étais sortie légère la tête dans les nuages de ouatine de La science des rêves, autant je suis sortie avec un sentiment de dégoût, de malaise de Les Berkman se séparent. Plus que la situation qu’ils traversent (la séparation du couple des parents) et des tensions qu’elle génère, je crois que c’est le personnage du père qui a éveillé ce sentiment. Un homme mesquin, manipulateur, plein de suffisance, qui méprise tous ceux qui ne sont pas de « vrais » intellectuels, comme lui, qui considère que si ses romans ne sont plus publiés, c’est de la faute de son agent ou des éditeurs, qui ne comprennent pas, qui assène des jugements tout faits sur des œuvres littéraires dont on peut parfois se demander s’il les a réellement lues. Le dégoût est d’autant plus grand que le comportement du père se reflète parfaitement dans celui de son fils qui singe par exemple ses pseudos critiques littéraires. Ce jeu de miroir, brisé de façon salvatrice à la fin par l’arrivée de la baleine et de la pieuvre, accroît le malaise.
A la fin du film, j'étais soulagée de me séparer des Berkman et .... de quitter cette salle de ciné frigorifiante !